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Le moringa-doliv en Haïti

Le Moringa est une plante bien connue à travers Haïti, il y a de cela plus d’un siècle. Néanmoins, les niveaux d’utilisation sont encore très différents d’une zone à une autre.


Ce n’est qu’en 2013 que la culture du Moringa a connu un regain d’intérêt à travers tout le pays avec la campagne de promotion lancée par le Rezo Moringa - Haiti avec l’appui de la Commission Nationale de Lutte contre la Faim et la Malnutrition (COLFAM) en coordination avec le MARNDR, le MSPP et le MDE.


Aujourd’hui, le Moringa est cultivé dans quasiment tout le pays et est connu sous différentes appellations


La culture du Moringa se concentre principalement autour des maisons, au niveau des clôtures et dans des parcelles éloignées des lieux d’habitations, sous forme :

  • i). Arbre de clôtures :

  • ii). Arbre isolé :

  • iii). Arbres intégrés dans les structures de conservation et de protection de sols :

  • iv). Moringa en association avec d’autres cultures et permaculture/agriculture durable :


Le Moringa est associé au sisal, a des cultures de légumes, à des cultures vivrières (le maïs, le haricot, le pois congo, le vigna, le manioc, l’arachide et la banane).


Des plantations intensives de Moringa sur grande échelle (plus d’un ha de terre planté) sont mises en place en plusieurs endroits pour la production de feuilles.


Le Moringa est reproduit en Haïti soit par bouture, soit par graine.


Dans certaines zones, des producteurs préparent des plantules en pépinière afin d’établir des plantations.


Le Moringa fleurit toute l’année. La sécheresse peut amener une réduction du nombre de fleurs mais il y en a toujours tout au cours de l’année. En saison pluvieuse, de nouvelles feuilles sont émises et croissent très rapidement.


La récolte du Moringa peut débuter 2 à 3 mois après le repiquage. Elle se fait pendant toute l’année ; une récolte est effectuée une fois par mois pendant la saison pluvieuse et en zones irriguées et plus rarement (une fois chaque 2 à 3 mois) en période de sécheresse.


Les rendements moyens en feuille du Moringa sont de 3 à plus de 7 tonnes par hectare en intensif et de 1.5 tonnes/ha en extensif. En période de sécheresse, les rendements se situent à environ 2 tonnes/ha en intensif et 1 tonne/ha en extensif.


Une productrice à Jérémie affirme savoir récolter tous les 2 à 3 mois sur un arbre adulte bien développé 3 à 4 kg de feuilles fraiches en sélectionnant les feuilles situées en bout de branches. Dans le cas des autres parties de la plante, des rendements de l’ordre de 2 à 4 tonnes/ha sont obtenus pour les graines et 2 à 10 tonnes par ha pour les gousses.


Limitations à l’expansion du Moringa dans les zones

  • l’eau peut être un facteur limitant sa production. Dans le cas de sécheresses prolongées, le Moringa a tendance à perdre ses feuilles. 


  • sensibilité de l’arbre aux forts vents notamment à cause de son bois tendre ; 


  • compétition avec d’autres cultures pour l’eau et les éléments minéraux et, aussi, pour la 
lumière ; 


  • croissance difficile dans les sols peu profonds; 


  • dégâts importants causés par l’élevage libre. 


Le Moringa en Haïti: À propos

Développement d'une nouvelle variété de pitimi résistante au  pichon jaune

En 2016, c’est pratiquement toutes les zones de production de sorgho du pays qui ont été affectées.


Les dégâts sont énormes, allant de réductions considérables à la perte totale des récoltes. D’après la Direction de la Production Végétale, cette crise du sorgho est observée dans le Centre, le Sud, les Nippes et affecte jusqu’à 80% certainses récoltes (d’après les données fournies par les cadres concernés du MARNDR).

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  • PA PÈ PICHON (nom de la variété mise en place pour résister au puceron jaune), actuellement en cours de diffusion au grand public, est issue d’une sélection méticuleuse à partir de plus de 200 lignées de sorgho toutes résistantes aux pucerons, et à 80% résistantes à la verse, selon Gaël PRESSOIR, Directeur du Laboratoire Chibas. A partir d’un sorgho de souche éthiopienne avec un grain plutôt farineux et de la variété PA PÈ SÈK déjà développée par Chibas, le laboratoire s‟est investi dans la recherche d’une variété à grain dur et résistante au puceron. Les croisements ont conduit à des types non photopériodiques, permettant avec un cycle de 4 mois et deux moments de semis au printemps et en automne, de réaliser 2 récoltes par an, avec des rendements techniques allant de 2,5 à 4 Tonnes de sorgho-grain à l’hectare. PA PÈ PICHON présente les caractéristiques spécifiques suivantes :

  • résistance au puceron

  • tige juteuse et sucrée 

  • taille : 1,90 à 2,2 m

  • haut potentiel de rendement

  • résistance à la verse.

La tige sucrée a évidemment une meilleure valeur fourragère, mais surtout permet la fabrication du sirop et du clairin. L’expérience de la production de sirop et de clairin à partir de tiges de sorgho est déjà tentée avec succès à Saint Michel de l’Attalaye, à la Croix-des-Bouquets et à l’Arcahaie. En matière de production de clairin, par rapport à la canne, la teneur en sucre de PA PÈ PICHON est à peu près la même.

Le Moringa en Haïti: À propos
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